14420
Nombre de communications de soupçons transmises à fedpol par le National Center for Missing & Exploited Children des États-Unis

Pédocriminels à l’affût 

Les enfants et les adolescents passent de plus en plus de temps dans l’espace virtuel. Et les pédocriminels ne sont jamais très loin, comme le confirment les chiffres.

Le National Center for Missing & Exploited Children (NCMEC) est l’un des partenaires non policiers les plus importants de fedpol dans la lutte contre la pédocriminalité. Les plates-formes Internet et les médias sociaux tels que Google, Facebook, Instagram et Snapchat sont tenus d’annoncer tout contenu pornographique à cette organisation d’utilité publique. En cas de lien avec la Suisse, le NCMEC transmet les communications de soupçons à fedpol.

En 2023, fedpol a reçu 14 420 communications du NCMEC. Depuis 2021 déjà, les chiffres ne font que progresser d’une année à l’autre. D’une part, l’augmentation des communications de soupçons signifie que les algorithmes utilisés par les plates-formes Internet et les médias sociaux sont toujours plus précis et permettent de découvrir davantage de matériel. D’autre part, la quantité de contenus pornographiques interdits est effectivement en hausse sur Internet. On y trouve par exemple de plus en plus de photos et de vidéos que les enfants et les adolescents enregistrent et envoient eux-mêmes. À leur âge, ils n’ont souvent pas conscience de la portée potentiellement pénale de leurs actes et du risque d’abus. Les communications du NCMEC ne devraient pas diminuer en 2024.

Communications du NCMEC

Total des communications de soupçons
  • 2018
    • 9’167
    • 612
  • 2019
    • 8’028
    • 693
  • 2020
    • 7’852
    • 1’166
  • 2021
    • 7’176
    • 1’399
  • 2022
    • 12’737
    • 2’055
  • 2023
    • 14’420
    • 1’895
  • Total des communications de soupçons
  • Nombre de rapports

Après avoir reçu une communication, fedpol vérifie si le droit pénal suisse s’applique à son contenu et procède aux clarifications nécessaires. Si le contenu est pénalement repréhensible, fedpol transmet le cas au canton concerné sous forme de rapport. Celui-ci peut contenir plusieurs photos et vidéos et sert de base à la police cantonale pour mener des investigations complémentaires et ouvrir une procédure pénale contre les auteurs de l’infraction. En 2023, fedpol a transmis 1895 rapports aux autorités cantonales. Ce sont ces dernières qui décident ensuite si une procédure pénale doit être ouverte ou non.

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