Violence lors de manifestations sportives : le niveau reste stable

Les manifestations sportives – surtout le hockey sur glace et le football – peuvent être ponctuées d’événements violents. Pour soutenir les cantons, fedpol gère le système d’information HOOGAN, qui recense notamment le nombre de personnes sous le coup d’une interdiction de stade.

Le système d’information HOOGAN contient des données relatives aux personnes qui ont affiché un comportement violent lors de manifestations sportives organisées en Suisse ou à l’étranger. Tous les ans, début juillet, fedpol publie les chiffres concernant les personnes et les mesures saisies dans ce système. Les personnes restent enregistrées durant trois ans après l’échéance de la dernière mesure. Ces données sont ensuite effacées.

HOOGAN sert également de base à la Présentation électronique de la situation sportive suisse (reporting PESSS), qui permet d’évaluer les matches sur la base des événements survenus.

On observe depuis 2023 une légère hausse du nombre d’incidents violents ; cette tendance se poursuit en 2024. Le niveau était particulièrement bas en 2020 et 2021 en raison de la pandémie de Covid.

Présentation électronique de la situation sportive suisse (PESSS)

Après chaque jour de match, les partenaires concernés (police, fédérations sportives et CFF) fournissent des informations de sécurité sur les incidents violents à fedpol, qui évalue chaque match de football et de hockey sur glace sur cette base et rédige chaque année le reporting PESSS. Au cours de la saison 2023/2024, un total de 1220 matches a été évalué dans le système PESSS, dont 99 lors desquels se sont produits des événements d’une gravité particulière.

Les chiffres du reporting PESSS montrent que la violence a, depuis la saison 2021/2022, retrouvé le niveau initial d’avant la pandémie. Les chiffres sont stables, avec une légère tendance à la hausse. C’est aussi ce que reflètent les chiffres de HOOGAN (cf. graphique), qui ont encore augmenté par rapport à l’année précédente. Le nombre de personnes contre lesquelles des mesures actives sont prononcées est par exemple en hausse. L’identification de supporters violents demande souvent beaucoup de temps, raison pour laquelle les mesures ne sont pas prises dans l’immédiat après un incident. Ce retard se reporte ensuite aussi sur les données statistiques.